• Bonjour mes ami(es)...


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  • Avril
    Lorsqu’un homme n’a pas d’amour,
    Rien du printemps ne l’intéresse ;
    Il voit même sans allégresse,
    Hirondelles, votre retour ;
    Et, devant vos troupes légères
    Qui traversent le ciel du soir,
    Il songe que d’aucun espoir
    Vous n’êtes pour lui messagères.
    Chez moi ce spleen a trop duré,
    Et quand je voyais dans les nues
    Les hirondelles revenues,
    Chaque printemps, j’ai bien pleuré.
    Mais depuis que toute ma vie
    A subi ton charme subtil,
    Mignonne, aux promesses d’Avril
    Je m’abandonne et me confie.
    Depuis qu’un regard bien-aimé
    A fait refleurir tout mon être,
    Je vous attends à ma fenêtre,
    Chères voyageuses de Mai.
    Venez, venez vite, hirondelles,
    Repeupler l’azur calme et doux,
    Car mon désir qui va vers vous
    S’accuse de n’avoir pas d’ailes.

    François Coppée


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  • Bonjour mes ami(es)...


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  • Printemps
    C’est la jeunesse et le matin.
    Vois donc, ô ma belle farouche,
    Partout des perles : dans le thym,
    Dans les roses, et dans ta bouche.
    L’infini n’a rien d’effrayant ;
    L’azur sourit à la chaumière ;
    Et la terre est heureuse, ayant
    Confiance dans la lumière.
    Quand le soir vient, le soir profond,
    Les fleurs se ferment sous les branches ;
    Ces petites âmes s’en vont
    Au fond de leurs alcôves blanches.
    Elles s’endorment, et la nuit
    A beau tomber noire et glacée,
    Tout ce monde des fleurs qui luit
    Et qui ne vit que de rosée,
    L’œillet, le jasmin, le genêt,
    Le trèfle incarnat qu’avril dore,
    Est tranquille, car il connaît
    L’exactitude de l’aurore.

    Victor Hugo


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  • Avril
    Déjà les beaux jours, – la poussière,
    Un ciel d’azur et de lumière,
    Les murs enflammés, les longs soirs ; –
    Et rien de vert : – à peine encore
    Un reflet rougeâtre décore
    Les grands arbres aux rameaux noirs !
    Ce beau temps me pèse et m’ennuie.
    Ce n’est qu’après des jours de pluie
    Que doit surgir, en un tableau,
    Le printemps verdissant et rose,
    Comme une nymphe fraîche éclose
    Qui, souriante, sort de l’eau.

    Gérard de Nerval


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